samedi 15 septembre 2012

PEUGEOT, MASSACREUR DE LIONS ET FIER DE L'ÊTRE : IL A DÉCIDÉMENT TOUT FAUX

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    Postée le 14/09/2012 à 04h03
    Peugeot, massacreur de lions et fier de l'être : il a décidément tout faux

    Alors que la fermeture du centre PSA d'Aulnay-sous-Bois semble inéluctable, le "Journal du dimanche" a publié une enquête sur Thierry et Robert Peugeot, aux commandes de l'entreprise. On y voit ce dernier en pleine partie de chasse : une image qui dégoûte notre contributeur Yves Paccalet, qui ne se fournira plus auprès de "la firme au lion".
    Dans le dernier numéro du "Journal du Dimanche" (9 septembre 2012), je trouve un article sur "le clan Peugeot". Le papier est illustré par une photo sur laquelle on voit l'un des deux actuels patrons de la firme, Robert Peugeot. Celui-ci pose, le fusil à la main, tel un beauf infatué de sa capacité de tuer, devant le cadavre d'un lion qu'il a déglingué dans la savane africaine.
    Ce que l'humanité a de pire
    Ce haut dirigeant exploite (ou licencie) les ouvriers des chaînes d'Aulnay-sous-Bois et d'autres usines pour mieux aller se distraire dans la jungle à chasser "le tout gros" (comme disent les riches canardeurs de la grande faune).
    En tuant des lions, Robert Peugeot ne se rend même pas compte qu'il tire sur des animaux superbes, mais en voie de disparition. En Afrique, l'espèce Panthera leo a perdu 80 pour 100 de son territoire d'origine. Elle n'est plus représentée que par 15.000 à 30.000 individus. L'Union internationale pour la Conservation de la Nature (l'UICN) l'a inscrite sur la liste rouge des espèces menacées.
    L'héritier Peugeot et son triste fusil me révulsent. Ils incarnent ce que l'humanité nous montre de pire : une inépuisable capacité à tuer la beauté du monde pour un instant de jouissance ; une bouffée d'adrénaline ; ou une sorte de sous-orgasme sadique...
    La chasse au lion ne présente pas le moindre danger pour ce genre de bwana ! Le riche chasseur pose seul sur la photo, près du cadavre de la bête, mais lorsqu'il part en battue, il est précédé, entouré, protégé par une armada de domestiques, de rabatteurs et de guides lourdement armés, qui lui évitent de se faire surprendre au détour d'un buisson et sortir la tripaille par le "fauve" blessé...


    Robert Peugeot, massacreur de lions et fier de l'être, résume à mes yeux une cruelle absurdité supplémentaire. Chacun sait que les voitures Peugeot sont celles de la "marque au lion". La publicité qu'on fait à ces véhicules tourne autour de la puissance du félin sauvage.
    L'un des patrons de la firme prend, ainsi, son pied à anéantir l'animal même que sa firme a choisi pour emblème. C'est un peu comme si le champion du monde du 100 mètres se coupait la jambe au titre du plaisir qu'on éprouve à faire couler le sang.
    Je n'ai plus envie d'acheter un véhicule de la "marque au lion"
    Je possède une bagnole : bien obligé, dans mon hameau de montagne, à 20 kilomètres de la première gare... Elle n'est pas grosse. C'est une "207". Oui, vous avez compris : une Peugeot ! Elle est vieille, il va falloir que je la remplace.
    Je ne sais pas vous, mais depuis que j'ai vu cette photo de Robert Peugeot, héritier de la famille et confit en vanité pour avoir tué un lion, je n'ai plus la moindre envie d'acheter un véhicule de la "marque au lion".
    J'en suis navré pour les syndicalistes et les ouvriers d'Aulnay-sous-Bois, déjà virés ou inquiets pour leur boulot : mais on ne peut pas, à la fois, vouloir me vendre l'image d'une splendeur animale, et se servir de mon argent pour aller massacrer l'espèce "en vrai", dans la savane africaine.

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